CR sortie de colocs
Texte et photos de Guillaume. Mai 2019
Ce week-end c'était sortie spéléo version III (oui la version 2 n'a pas fait l'objet d'un CR mais vous excuserez, le spéléo n'est par nature pas quelqu'un de trés communicatif). La coloc de l'amour redescend sous terre, direction le Doubs (quelle surprise). Après un passage chez Laurent pour récupérer le matos et prendre les assurances, et un rapide échange avec Remy Limagne pour savoir quoi faire en ce mois de mai pluvieux, et c'est le départ.
3 camions pour 6 spéléos, c'est pas trés écolo mais qu'est-ce que c'est confort!
Jour 1: Vauvougier
Arrivés sur Villers-sous-Montrond vendredi soir a 4h du mat, on trouve on endroit ou poser les camions et dodo. Au réveil on fait la connaissance du maire du village qui lui aussi fait de la spéléo il nous dépanne des bouteilles d'eau nous file deux trois conseil... trop cool: on est en terre conquise !
Les kit prêts, on prends la route pour trouver le spot, on enfile les combis les culottes et c'est parti !
Simon (cordiste) part devant pour équiper le beau puits d'entrée de 40m qui débute par une main courante aérienne puis 3 fractios qui finissent par un petit pendule. L’équipement est sportif: après avoir équipé la mauvaise tête de verticale et s’être pris plein de flotte sur la tête Simon remonte et trouve l'équipement hors-crue (un peu plus loin...).
On avance à un bon rythme, compte-tenu que sur les 6, il y a deux initiées pour qui c'est la première sortie. Pour Léo et Simon, c'est respectivement la 5eme et 3eme sortie. Le trou est beau, un peu sec (sur le fond on sent de la poussière en suspension qui assèche!), la bonne humeur est au rendez-vous. La progression est essentiellement dans du boyau (Léo: plutôt étroit!) avec un très beau méandre. Malgré quelque coup de chaud, personne n'a crisé, ni n'est resté bloqué plus de 10 minutes. On descend toujours à un bon rythme jusqu'à -100. Cela fait maintenant 5h qu'on est rentré. Après un p15 on décide donc de s'arrêter devant une jolie étroiture et d'engloutir les sandwichs. Il ne fait pas si froid mais l'air est saturé de poussière, heureusement les mouchoir sont la. Maintenant place à la remontée!
Léo passe en premier et râle sur son pantin qui se décroche sans arrêt, ainsi que sur son top baudrier chambre à air! Il avance jusqu'au prochain puits sans prendre trop d'avance. Le chemin retour se passe sans trop d'accro. On s'égare tous plusieurs fois, c'est toujours surprenant de constater les "nouvelles galeries" pas vue à l'aller. Les initiées assurent un max!
Les kits en font râler quelques uns, jusqu'à Léo qui en abandonne un à Simon.. Désolé Mec! Quelque difficulté avec les crowls, quelque jurons et quelque coup de chaud rythment évidemment la remonté... Entre 3 et 4h. On arrive maintenant au p40, bien sympa pour la fin. Un couché de soleil attend les deux premiers sorties ainsi qu'une surprise pour tout le monde: la neige est tombé et tout est blanc! Allé tout le monde dehors et go aux camions... qui s'embourbent...
Dernier effort dans la bonne humeur, on essaie de poser des chaînes sur les roues, 1 pneus sur deux.. ça devrait suffir.. on décide de pousser les camions en faisant des supers marches arrières et des drifts! Une belle faciale de boue (fallait pas enlever ta combi Simon...), et Nickel!
On se gare, on squatte, on mange, apéro-jeux de dés et dodo!
Jour 2: Baume des Crètes
Après cette première grosse journée (couché à 4h la veille...) et cette nuit, on décide de rester pas plus de 6h sous terre aujourd'hui. Petit dèj' à base de pain fromage charcuterie quelque légume et œufs. L'un des six nous quitte, plus que cinq resteront. On prends la route pour Baumes des Crêtes! L'entrée se fait elle aussi un gros puits, précédée d'une main courante aérienne très sympa à équiper et à passer. Le coup de main des initiés est sûrs et on passe la difficulté sans encombre. L'espace devient vite très grands, des crêpes, stalagmites, stalactites et pleins de belles choses se trouvent sous nos yeux. On suit le petit ruissellement qui tombe de l'entrée et dégouline. On passe par la salle du réveillons, celle des Suisses et les boyaux arrivent. Ça devient plus serré au fur et à mesure de la progression. On s'éclate, au sens figuré et littéral du terme, à explorer toutes les galeries ramper sous les cailloux, se tromper de chemin, faire des boucles, se retrouver et explorer les différentes petites salles. Après 2h40 pour arriver aux zones mouillées, la pause s'impose avant la remontée. Super ces galeries! Retour et gouter dans la salle du réveillon, on teste les bougies nouvellement réalisées (top!) et nous voilà réchauffé!
On prévoyait de faire la Légarde le lendemain, mais les troupes sont fatiguées et on opte pour un repli stratégique vers la coloc, ses douches, ses lits.
Pour la prochaine!