Après toute ces péripéties il se fait déjà tard et il est l'heure d'aller dans la Glacière de Druchaux. Gouffre
portant bien son nom, en effet toutes les cordes des premiers puits sont sous la glace. Cela est très beau,
des stalactiques, des colonnes et autres draperies gelées agrémentent le parcours mais nous emprisonnent
les cordes. Il faut se battre pour délivrer les cordes afin de pouvoir continuer la descente, tout outil est le
bienvenu, poignée, descendeur... Mais le bon gros cailloux est tout de même l'arme la plus redoutable. Le
fracas de glace tombant dans les puits nous amuse bien. Quelques puits plus loin, nous stoppons la
descente. Malgré quelques dev de la muerte à passer, là nous ne pouvons plus nous éloigner du jet de
l'actif, d'autant que l'affluant qui tombe dans le P35 suivant est encore plus gros. Nous n'avons pas
tellement envie de prendre une douche glaciale d'eau de fonte de neige... En remontant nous passons dans une branche parallèle voir un autre terminus.
La cavité est jolie, quoiqu'un peu déguelasse, vive le mondmilch... De belles escalades réalisées nous
permettent de remonter des puits et de trouver des continuations. C'est très ludique toutes ces cordes en
place. Nous nous baladons dans toutes les galeries de la grotte. Il se fait tard et nous ressortons pour
passer la soirée (nuit) à la cabane.
Après une courte et très chaude nuit, le jour se lève, il fait super beau. Un généreux soleil nous permet
d'attendre la seconde équipe sur les chaises longues au milieu de ce champ de neige. En calbut et en
moonboots il ne manque que le monoï afin de bronzer. Nous prenons tout de même le temps d'aller jeter
la corde d'entrée dans le premier puits de Druchaux.
En milieu d'après midi, Juan et Léo arrivent, seuls. Ils nous racontent leurs exploits organisationnels.
Laurent, après avoir commencé la marche d'approche a fait demi tour pour aller chercher Nounours et
Pierrette. Il repartira avec eux mais la difficulté du chemin et le chargement feront qu'il arrivera seul à la
cabane. Nounours et Pierrette, eux, rebrousseront chemin. Ils nous laissent toutefois leur glacière avec
quoi de faire bombance !!!
La marche d'approche se déroule sans encombre et nous arrivons à naviguer au sein de cette étendue d'une
blancheur imaculée. Avant d'attindre le découvert de Druchaux, nous passons au refuge du CAS afin
d'assurer le cheminement. Sauf que quelques mètres plus loin nous nous perdons au cœur de la forêt puis
d'un semi découvert. La progression s'avère également plus difficile et quelques chutes ponctuent notre
périple. Désicion précise, azimut plein Est en direction du découvert de Druchaux. Quelques minutes
après nous voilà soulagés, nous sommes en bas de cette immensité blanche, nous passons bien en dessous
de la ferme et nous nous dirigeons vers la cabane que nous trouvons rapidement. Ce fut une belle épopée.
La cabane est superbe, mais gelée, il nous faudrat du temps pour la réchauffer. Nous mangeons...
Le soir nous sommes allés faire un tour dans Papy Boum, cavité à côté de la cabane. Mais de nuit à
trouver ce n'est pas si facile. Nous ratissons dans la neige, nous ne trouvons rien, pas une seule entrée de
grotte. Puis, victoire, voici enfin l'entrée tant attendue.
Mathieu fait la trace, lui seul connait le chemin. JP prévoyant à pris la carte sur son smartphone. Moi, je
galère avec ma luge... elle est trop large et fait chasse neige, putain, ça fait les cuisses. J'essaie de rester au
contact. Quelques temps après, nous attaquons des devers et là, la luge choit en roulés boulés
mémorables. Bon ça me gave, en plus je retarde mes coéquipers. La question me traverse l'esprit de tout
laisser ici et faire demi tour afin de revenir demain avec des raquettes et le second groupe. Mathieu me dit
de laisser la luge, ici et de continuer sac sur le dos. Bon, ok, on va voir ce que cela donne. Révélation !!
C'est nettement moins fatiguant et ce même sans raquette. Je revis. Moralité la luge en tant que pulka c'est
pourris.
Avec JP et Mathieu, nous nous retrouvons le vendredi midi, sur le parking en dessous du col du
Marchairuz . Il fait super beau et chaud, ah non ?? En fait, il fait froid, il pleut et on ne voit pas grand
chose...
Par contre y en a deux qui sont chauds et déjà prêts, moi au contraire j'arrive un peu à l'arrache. Sous la
pluie je prépare anarchiquement mon sac et sort deux bouts de plastique en guise de raquettes. Mathieu
rigole, oui c'est la première utilisation de mes raquettes home made. Mais j'ai une luge toute neuve pour
tracter mon gros sac. JP et Mathieu m'attendent, c'est bon. Nous partons sous les yeux interrogatif d'un
groupe de randonneurs trempés. Les premiers 200 mètres sur le bitume se passent à merveilles, puis JP et
Mathieu mettent leurs raquettes, et moi mes bouts de cagette en plastique. Six mètres plus tard je laisse
sur le côté mes raquettes Do it Yourself, transformé en Throw it Yourself... Cette marche d'approche
jusqu'à la cabane risque d'être longue...
26/27/28 mars 2019 Week-end Cabane de Druchaux
 
Participants : JP, Juan, Laurent, Léo, Mathieu, Nounours, Pierrette, Thomas.
Texte de Thomas, photos de Léo.
Nous nous retrouvons enfin, tous, au chaud, dans la cabane. Nous sommes, avant tout, venus ici pour fêter
la Saint Patrick. Nous festoyons donc une bonne partie de la nuit tout en se racontant diverses histoires.
Jusqu'à ce qu'au lieu d'aller se coucher, Laurent propose d'aller voir Papy Boum. Heu ?? Comment dire ??
Si tu y tiens vraiement... Nous serons donc trois Mathieu qui a réussi à se faire amadouer, Laurent
l'instigateur et moi spel, ok.
Nous allons jusqu'au terminus afin que Laurent puisse voir les futurs escalades que les Suisses vont
entreprendre dans cette jolie cavité. Mathieu se demande se qu'il fait là... Malgré tout, ce simple aller
retour prend un peu de temps et nous resortons à l'aube. Le noir du ciel commençant à se tienter d'un joli
bleu synonyme de belle journée. Allez il est bientôt 7h du matin, il est temps de se coucher.
Petit somme, et il nous faut déjà tout ranger et nettoyer. Puis quitter ce cadre idyllique, et rentrer vers les
voitures. La marche de retour est plus agréable et rapide que celle de l'aller. Mais les derniers mètres se
feront sous la neige fondue qui commence à tomber. Il est grand temps pour chacun d'entres nous de
rentrer chez soi, la tête chargée de souvenirs.
Thomas
Le "journal" du GSBR
C.R. Réunion 
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