Fin du P19, montée de Stress. La suite du parcours est une étroiture, il faut y rentrer les pieds devant, sans baudrier, au-dessus d’un vide.
Laurent me met à l’aise : « attendez avant de descendre ! je ne sais pas si c’est par là ! »
Christophe qui le suit me conforte dans l’idée que je peux le faire : « put… ! la vache faut enlever le bodard et t’as pas de prise, tu sais même pas où tu fous les pieds ! »
J’en arrive donc à la solution posé et calme : « ça me gave je le sent pas j’y vais pas, je remonte »
Gilles qui décide de se fier à la voix de la sagesse : « Si Michaël ni va pas je n’y vais pas !»
Devant l’enthousiasme général, Gérald nous rejoint devant l’étroiture et nous annonce : « euh franchement y a pire, facile» (NDLR cette parole se vérifiera dans le futur avec la visite de Vauvougier).
Hélène : « si tu ne le fais pas tu vas le regretter »
Nous passons donc cette fameuse étroiture. Au final la psychologie joue beaucoup, je pense que si nous avions été plus rassurant, Gille nous aurait suivis.
Nous arrivons sur le dernier puit. En bas nous déjeunons et entamons la remontée.
TPSP : 5H
Un super we avec deux cavités complètement différentes.
A refaire rapidement !
Michaël.
18/12/2016, gouffre du Brizon.
Gérald, Céline, Christophe, Gilles, Laurent, Hélène, Patrick, Michaël.
Nous choisissons de faire cette cavité car la fenêtre météo est bonne. C’est une perte active et le temps sec nous permet de faire cette cavité.
Gérald, Christophe, Gilles, Laurent s’équipent très vite (en fait normalement, mais pour nous le matin, ça nous parait rapide)
Hélène, Céline, Patrick et moi décidons de laisser les équipeurs partir en premier. Une fois prêts nous les rejoindrons. Donc 30 min plus tard nous partons les rejoindre. 2 min après, la fameuse question : « vous savez où est l’entrée ? », ben non forcement.
A l’aide de nos compétences en orientation et de « LAUUURENNNNTTTTTTTT !!!, GIIIIIIIIIIILLLLLES !!!!!! » nous les rejoignons !
Un premier ressaut donne sur l’entrée du premier P8. Très rapidement les puits s’enchaînent ,tous très vastes et larges. Des très spectaculaires volumes. A noter une cassure horizontale dans le P33 qui occupe toute la périphérie du puits et qui contient des stalagmites.
Bon la fin du premier puit est vraiment moins glamour, une marre de végétaux et animaux en décompositions…avec l’odeur qui va avec histoire de bien pourrir les bottes dès le départ (ou pire si les bottes sont basses).
S’enchaîne un méandre très surprenant mais surtout très sinueux .. la roche, elle est très blanche et belle et vraiment très très sympa !
Bon comme je vois que le suspens est à son comble, nous croisons les hollandais qui remontent. Alors ils ont l’air en forme, un à sur le casque l’équivalent en lumière d’une Golf GTI de la grande époque. Nous avons pu voir que nous avions un niveau d’anglais excellent, illustré par « iou make the traversée ? ouaire do you comme from ? » nous ne comprenions pas les réponses, on en a déduit que leurs anglais devait être mauvais, nous avons préféré continuer notre route, non sans un dernier « where is Bryan ? » qui les a laissé dubitatif. Patrick qui fermait la marche et qui apriori a un aussi mauvais niveau d’anglais qu’eux les a compris et a discuté un peu avec eux. Mais il a gardé le secret et ne nous dit rien sur le contenu.
17/12/2017, Biefs Bousset.
Patrick, Aurelien (CAF), Marie-Laure (CAF), Hélène, Gilles, Laurent, Michaël.
Bon passons sur la traditionnelle mauvaise foi spéléologique « si je suis prête j’ai juste à préparer mes affaires » et soulignons plutôt le sens aigu d’orientation de l’explorateur souterrain « mais on doit chercher Gilles à Erstein, attends je mets le GPS, sérieux y a deux parking à la gare d’Erstein ?!?! »
Sur la route nous croisons Patrick et Laurent qui, croyant à un piratage routier suite à mes appels de phares, se rangent sur le côté. Après un coup de klaxon la sérénité est revenue lorsqu’il nous a reconnu. (NDLR : vérifier si l’agression d’un spéléologue par un autre spéléologue suite à une erreur de jugement entre dans le champ d’application d’un secours).
Nous rejoignons Aurélien et Marie-Laure du CAF. On apprendra qu’ils sont une dizaine à faire de la Spel au CAF (67) et qu’ils partent le lendemain en vacances aux Etats-Unis, c’est donc suite à cette deuxième information que nous av
Des cordes sont déjà en place, nous avons vu une voiture immatriculée en Hollande sur le Parking, et l’équipement est beaucoup plus « light » que le nôtre (encrage monopoint….), font ils la traversée ou l’aller-retour ? sont-ils vivant ? de quels couleurs sont leurs combi ? et ben va falloir lire la suite !
CR WE du 17-18/12/2017
Biefs Bousset et gouffre du Brizon.
Plus nous progressons moins la roche est blanche et certains indices laissent suposer que ça doit taper fort en cas de crue (restes de tonneau rouillé, mâchoire de vache).
Pause repas et un festival de gastronomie, Goulach Allemand cuit comme à la maison (dans la boite), salade de cervelas de chez tonton Martinez (le traiteur intraitable), viande des grisons faisandées et le fameux sandwich boulangerie.
Dans une trémies nous voyons de la lumière sous nos pas …nous en déduisons que nos lampes reflètent fort. Mais cette lumière avance. Et nous voyons une tête apparaitre …Gilles. Alors à ce moment-là nous apprenons qu’il était perdu alors que nous ne savions même pas qu’il était perdu. Vous me suivez ? Bon nous on pensait qu’il était dans le groupe de devant et eux dans notre groupe ..classique. Erreur à ne pas reproduire.
Au niveau de ce que nous pensons être l’ex S1 nous tâtonnons un peu pour trouver la suite. L’entrée du méandre est à 2m ce qui nous demande une petite escalade. Arrivée à une concrétion qui aurait très bien fait office de table nous faisons une pause et décidons d’entamer le retour, en effet l’imperatif horaire (être à l’heure de l’apéro au gite) nous a fait oublier l’idee de rejoindre le siphon.
Lors du chemin retour nous doublons en haut de puit deux bougies allumées, ambiance garantie ! par contre la signification, s’il doit en avoir une, reste un mystère.
Arrivé en bas du P12 d’entrée, nous attendons que la corde soit libre. Patrick s’improvise Photographe animalier. Il arrive à mettre en scène une souris qui pose fièrement…pas évident de saisir le bon moment pour faire la photo parfaite ! sauf si cette dernière est morte …c’est vrai que maintenant que nous avons l’information elle avait les yeux bien rouge cette souris !
Nuit au gite de Montrond le Château, avec les habituels jeu spéléo (tour de table, recherche de briquet avec la bouche sur une chaise…) et un fois gras d’anniverssaire organisé par Hélène !
TPST : 6H