On cherche donc la suite, qu’on trouve sans trop de problème cette fois-ci. On passe l’étroiture (un boulevard comparé à la « fausse-étroiture ») et on arrive dans le vif du sujet ! On progresse dans le méandre, on se passe les kits, on avance… dou-ce-ment, je commence à devenir grossière, je râle, l’écart entre Robin et moi se creuse…. Il fait des pauses pour m’attendre, et redémarre dès qu’il m’aperçois… je ne fais donc pas de pause…. (à priori mon allure semble être une pause en soit !!! Mais euh !!!). Ouf ! Un ressaut, le P12 « Machpro » qui marque la fin de ce méandre quelque peu éprouvant ! La galerie s’élargie, les parois sont magnifiques! On atteint le grand puits terminal ! Qu’il est large ! Qu’il est beau ! Après avoir lutté dans ce méandre et sa place restreinte, c’est un vrai bonheur de descendre ce puits ! Nous voilà au fond!!
La remontée
 
La remontée a été beaucoup plus rapide ! Pas moins fatigante en revanche ! Ma technique de progression en méandre s’améliore, les bleus prennent du terrain quand même ! Je rouspète : Pourquoi, alors que lorsqu’on descend et qu’on se laisse porter, on s’allège en kit, alors que lorsqu’on remonte, à la force de nos membres, on s’alourdit en remplissant les kits ?! Y a un truc d’illogique ! Le monde est injuste! Robin commence à sortir des expressions peu banales : « ce kit pèse le poids d’un âne mort » ! A la base d’un puits, je demande à Robin d’échanger de kit et de me passer l’âne mort. Il me répond (tout naturellement) : « Si tu prends l’âne mort, on aura plus vite fait de tuer un âne à coup de casquette que de sortir ! ». Je suis morte de rire ! Voilà de quoi rigoler pour les prochains puits à remonter ! Je commence à fatiguer… je sens que ma blessure au genou n’a pas bien appréciée LES étroitures et le méandre… Mais nous y voilà bientôt ! Robin me décharge tant qu’il peut. Je remonte le dernier puits avec qu’un kit sur le dos ! L’image de « Robin des grottes » remonter le puits avec les trois kits accrochés à lui reste mémorable ! Aussitôt en haut je le décharge, je survole la main courante (enfin presque….) et me voilà sortie du monde souterrain. Dernier déséquipement pour mon coéquipier à qui je dois une fière chandelle !
On marche vers la voiture, on s’étonne du poids de nos jambes qui ont du se multiplier par 50 en quelques heures ! Arrivés devant les barbelés, Robin fait triste mine, l’idée de jouer à la langouste pour passer ces barbelés semble être la fin du monde !!! Il se rebelle contre la nature rebelle ! Il NE VEUT PAS se mettre à plat ventre ! Je connais la force de la nature, n’ai plus d’énergie pour batailler, je jette les kits au sol, je rampe… Finalement, Robin fera de même  !
 
En résumé (pour ceux qui n’ont pas le courage de lire le pavé) :
 
Sortie très intéressante et très riche d’un point de vue animalier ! Je suis passée de la brebis à la souris puis à la langouste ! J’ai croisé des chauves-souris et on a porté un âne mort !
Physiquement j’en sors pas indemne : mal PARTOUT ! Je ne cherche plus les bleus mais les zones de peau à coloration normale ! Mon genoux a triplé de volume et mettra un bon moment à retrouver un aspect rassurant… 
Mon coéquipier a développé une passion pour les kits !
J’ai beaucoup appris en technique légère, je vous ferais une démo !!!
Bref, une sacrée journée bien physique mais vraiment rigolotte et une fois de plus inoubliable !
Ma force de persuasion l’amène à s’engager dans ce passage tortueux et étroit ! Je l’entends souffler (si lui morfle, çà sent pas bon pour moi…). Check, il est passé ! Je lui passe les kits (çà n’a l’air de rien mais c’est qu’ils sont gros, lourds et que çà passe difficilement !!!). Ok, à moi !!! …à l’allure d’une jumpy, j’avance… 1mm/min… 20min plus tard et allégée d’un litre de sueur, j’en viens à bout ! Houra ! C’est reparti ! On avance, on escalade…et…on tourne en rond !!!!! Si !!!! Nous revoilà en haut du P12! La bonne blague ! C’est bien des rigolos qui ont placé ces flèches spécialement pour des ploucs comme nous ! Bon, allez, on s’est fait avoir, on s’est fait avoir ! Que çà nous serve de leçon !
On avance petit à petit dans cette cavité étonnamment sèche ; P38, P20 « du pendule », ressauts, P12… L’étroiture ne devrait plus être loin. Je rejoins Robin. Il est en train d’examiner un boyau remontant des plus engageant (pour une ptite souris). Je l’interroge « c’est l’étroiture ? ». Robin n’est pas convaincu… J’analyse le périmètre, deux flèches indiquent clairement que la suite est bien ce trou de souris ! Robin n’est toujours pas convaincu : « Je me demande s’ils ne se foutent pas de notre gueule ??». Je le rassure ; « Mais non !!! DEUX flèches dans cette direction, en plus on est censé tomber sur l’étroiture, c’est forcément çà !!! ».
Tout commence au moment où je récupère le matos club
chez Valentin…. 1 corde, 2 cordes, 3 cordes… 9 cordes… Bon, et à ce
moment là, j’en n’ai pas récupéré la totalité… Robin doit se charger du reste ! En effet, çà aurait du faire « tilt », mais non… je suis ravie, je vais faire de la spéléo, un plan à l’arrach, un plan à la Rach, donc non… pourquoi se tracasser ?!?!
 
JOUR  J !
 
Les prémisses
 
6h15, Robin passe me récupérer, moi et ma tonne de matos avec sa Ferrari (oupsss non…sa jumpy pardon !!). C’est parti la compagnie, direction Malbrans !! On avance à une vitesse folle (euh non… ce n’est toujours pas une ferrari !). Bref, quelques heures plus tard, nous y voilà, on emprunte le dernier chemin qui nous mène au parking (…le bas côté…) ! La dernière fois que Robin est venu par là… il y avait plein de neige ! Il me semble même qu’en repartant, un casque trônait sur le toit de sa voiture !! (puis est tombé…puis on l’a cherché…puis Céline s’est inquiétée…puis Damien et Valentin l’ont récupéré…puis des mois après on en rigole encore!!! ). Comme le trajet était si court, arf, vite, je file aux toilettes (…la forêt…)! Oh !! Des coups de feu ! La chasse est ouverte ! C’est pas que Rachel provient du terme hébreux « Ra’hel » qui signifie « brebis »… mais euh… je ne veux pas finir en gibier !!! Je reviens d’un pas pressé tout de même, j’aime pas trop beaucoup trop çà quand même ! (à vrai dire…çà m’a rappelé quand j’étais gosse, quand je remontais les escaliers de la cave « noire » : non-non…même pas peur, je ne cours pas…mais…presque!!!). Ouf, j’atteins la jumpy, sauvée ! On se prépare gaiement ! Robin finalise le remplissage du bidon, il commence à le fermer, me lance un dernier « c’est bon, t’as plus rien à mettre dedans ? », j’aperçois mes grany double-chocolat posés sur l’herbe, malheur, il ne faut pas les oublier !!! Je m’élance à toute vitesse pour les attraper et les jeter dans le bidon (comme si une fois fermé, le bidon était scélé !!!pfff), et BIM !!! BAM !!! AIE !!!! SNIFFF! … C’était l’attache remorque du jumpy (=morceau métallique détestable qui dépasse de la voiture !)! Dans le genou ! Me voilà à terre sans même être allée sous terre !!! Allez, genou ouvert, gonflé, mais… on respire… tout va bien ! J’arrive encore à plier la jambe! C’est du solide !!!
Nous voilà prêts ! En route mauvaise troupe !!! Je mets un kit sur mes épaules, Robin fait de même… et… il en reste 2 sur le sol ! C’est le moment où je fais « tilt » ! Hihi, c’est pas grave, c’est du solide !!! Hop, bonus, un kit supplémentaire chacun !
Quelques pas plus tard, nous voilà face aux barbelés, l’ouverture est encombrée par une nature rebelle ! On se met à terre (çà fait déjà deux fois et je suis toujours pas sous terre !!) et on passe en dessous ! Check !
 
La descente
 
Robin équipe la main courante, il est en forme et ne perd pas de temps ! A moi de m’élancer ! Ah oui… c’est une belle main courante bien aérienne ! Les kits n’arrêtent plus de « tilter » ! Je progresse derrière Robin lorsque j’entends à nouveau un coup de fusil… Sérieusement ? Ici ? … Après quelques secondes, un indice odorant atteint mes narines, les chatouillent désagréablement. Je regarde Robin en contrebas, il me regarde d’un air interrogatif (du genre… « mon pet a-t-il été discret ? »)… BAH NON ! Pas du tout !!! Cet épisode s’est répété (à mon grand désespoir) sur une bonne partie de la descente ! On va dire que deux kits c’est lourd à porter alors il a essayé de s’alléger au maximum ! Ha ! Ca doit être sa « technique légère » à lui ! M’enfin, ce qui est sûr c’est que je ne pouvais pas perdre sa trace, impossible de m’égarer avec ces repères multi-sensoriels ! Merci !!!
25 Septembre 2016
 
Gouffre de Vauvougier
 
Avec :
Robin, Rachel et…les kits !
  
Tpst : 9h30
Le "journal" du GSBR
C.R. Réunion 
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