Petit repos dans une cavité, certains se sont assis, les fesses dans l’eau pendant que d’autres plus téméraires sont allés mettre la tête sous l’eau de l’arche menant à la piscine. Baignade tout à fait hors du commun et un peu angoissante dans ce petit lac souterrain au plafond bas et que j’imagine assez profond.
Reprise de la progression jusqu’à une salle bien boueuse se prêtant bien au maquillage souterrain et aux batailles de boue.
Non loin de là, le bruit assourdissant de l’eau qui s’engouffre sous terre me paraît être tout à côté mais les 800 m qui m’en séparent ont eu raison de mon courage. Avec Jean-Pierre et Déborah, nous amorçons le retour en nous efforçant de ne pas tomber, ne pas glisser. J’ai l’impression d’avoir des chaussures de plomb !
Retour à la salle aux éboulis où nous attendons notre tour pour prendre les échelles. Et c’est la remontée. La majorité du groupe a pu rejoindre l’extérieur sans trop de problème, en grimpant sur le dos de Jean-Pierre pour les derniers mètres. D’autres… ont un peu plus galéré. Merci à ceux et celles qui nous ont tirés hors du trou !
Il fait déjà nuit pour notre séance de déshabillage et nos dernières agapes. A la prochaine les amis dans une autre cavité !
Pierrette
PS : Pardon pour ce compte-rendu manquant de précision et de données techniques mais la néophyte que je suis ne pouvait partager que son ressenti et ses impressions.
lesquels nous butons parfois. La hauteur de l’eau aussi est variable tout le long du parcours : parfois juste de quoi mouiller les pieds, parfois jusqu’au cou. Certains passages se font même accrochés à une corde arrimée à la roche.
Le spectacle est grandiose et très varié : les zones noircies par les coulées de manganèse alternent avec des coulées de calcite d’une blancheur étonnante. Certaines concrétions brillent de mille feux faisant penser au givre. C’est tout simplement beau.
La vie bien que rare n’est pas absente dans ces sombres cavités : nous avons eu le plaisir de voir et photographier 2 grenouilles et une colonie de chauves-souris en hibernation, joliment pelotonnées dans leurs ailes repliées sur la tête. Chut, nous dormons !
Nous arrivons bientôt dans une galerie large et haute montrant l’impressionnant travail de l’eau. Par sa force, elle a creusé, sculpté la roche et charrié les gros et petits blocs. Elle a aussi le pouvoir de dissoudre les minéraux dans les couches supérieures pour les restituer ici en goutte à goutte. Quel que soit l’endroit où se porte mon regard, je ne peux qu’admirer les effets de l’eau chargée en minéraux ayant formé toutes les concrétions qui nous entourent : stalagmites et stalactites parfois ternes et plus ou moins uniformes, parfois sculptées comme des colonnes antiques, des grandes, des petites, de très fines comme les fistuleuses, toute sorte de draperies et toute sorte de formes fantastiques ou fantasmagoriques (c’est selon l’état d’esprit). Ce régal visuel compense largement les efforts que nous avons à faire pour progresser dans l’eau.
Le lit de la rivière quant à lui, est tantôt fait de sable et peut voir le frisottis de l’eau qui s’écoule, tantôt de boues argileuses dans lesquelles nos pieds s’enfoncent, tantôt de blocs immergés contre
La préparation peut enfin commencer : le matériel sort des voitures. Cordes, kits, néoprènes, combinaisons, torses, baudriers, longes, crawls, pédales, pantins, descendeurs, bidons étanches, casques sont étalés partout. Vestiaire des garçons, un peu partout, vestiaires des filles derrière la voiture de Natacha. Dans un apparent fouillis, tout le monde s’équipe. Jean-Pierre, ayant le plus de surface à couvrir, finit en bon dernier.
La marche d’approche n’est pas trop longue et nous arrivons rapidement devant le trou, un beau trou bien noir, barré d’un tronc d’arbre que Charles, parti avant nous, avait déjà équipé. Lui y était déjà et Rachel a rapidement suivi car elle devait nous aider à passer le fractionnement. Déborah, Natacha, Marc s’y enfilent puis c’est mon tour. Sous l’ouverture, je me trouve entre 2 parois rocheuses un peu resserrées mais je passe. Je file jusqu’au palier, passe par l’étroiture jonchée d’éclats calcaires assez tranchants en rampant. Après la dernière descente, je rejoins le groupe dans une cavité haute et remplie d’un éboulis de blocs plus ou moins gros et de l’eau. C’est elle, la rivière du Chaland, celle que nous allons suivre à partir de maintenant.
RV à Ostheim chez Natacha et Marc à 8 h. Il fait grand soleil sur ces riches terres agricoles et tout le monde est à l’heure ! La journée commence sous les meilleurs augures. Après le regroupement des affaires dans 3 voitures, nous prenons la direction de la Haute Saône. Deux heures plus tard, petit arrêt à Port sur Saône où la boulangerie a été littéralement prise d’assaut (ceux qui savent ont alors commencé à recharger leurs batteries à moins qu’ils n’aient pas pris de petit déj).
Petites routes sinueuses puis chemin de terre et arrêt devant un magnifique champ tout jaune de moutarde nous a dit Marc. C’est là ? Non, l’entrée se trouve en contre-bas, au cœur du petit bosquet d’arbres me dit-on.
Je suis pressée d’y aller mais… le temps est à la détente : on papote, on rit, on musarde au soleil et puis la décision est prise : d’abord le casse-croûte. Charles prépare son barbecue pour frire les merguez et chacun de tirer ses provisions du sac pour prendre des forces.
Rivière du Chaland 8 Novembre 2015
Charles et Rachel, Robin et Domitie, Natacha et Marc, Deborah, Jean-Pierre et Pierrette
Descente 13 h – Remontée 18 h 30